mercredi 27 mai 2009
Où avez-vous mis votre Molière ?
J’ai la chance d’avoir chez moi une cheminée condamnée. J’ai donc mis mon Molière sur la cheminée. Puis ma compagne l’a mis dans mon bureau, et je l’ai remis sur la cheminée.
Que représentent pour vous ce Molière et le spectacle, « La Commission centrale de l’enfance » ?
Evidemment, ce Molière, c’est la reconnaissance, le signe que les gens de métier, ceux avec qui on travaille et aussi ceux dont on a besoin pour exister, vous reconnaissent, apprécient votre travail. Et c’est aussi agréable d’être récompensé pour ce spectacle en particulier, parce que c’est la première fois que je suis seul en scène. Dans mon parcours, je suis plutôt auteur et metteur en scène, je n’ai pas commencé comme interprète. Ici, c’est du « fait maison », j’ai tout fait. J’ai écrit, j’ai imaginé, j’ai interprété : c’est du sur-mesure. C’est en quelque sorte un mini théâtre total. Et puis c’est mon histoire individuelle, mais aussi celle de la moitié du siècle passé.
Vous souvenez-vous d’une cérémonie, d’un moment particulier ?
Pour celle-ci, c’est un vrai plaisir d’être dans le même palmarès qu’Anne Alvaro et Jacques Bonnaffé car ce sont des gens avec qui je travaille. Anne Alvaro, notamment, m’accompagne depuis le début de mon parcours. Elle est ma bonne fée de théâtre. C’était très émouvant. J’étais aussi content pour elle que pour moi. Et puis il y a vingt ans, j’assistais à une cérémonie en tant que simple spectateur, et je me souviens que Gérard Desarthe a reçu le Molière du Comédien. Bernard-Marie Koltès venait de mourir et François Billetdoux a dit un mot pour lui. Je me rappelle ça comme un jeune spectateur, et maintenant je suis de l’autre côté.
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