Pages

jeudi 12 mai 2011

Trois questions à Didier Caron, directeur du Théâtre Michel, Molière 2011 du Théâtre privé

Où avez-vous mis votre Molière ?
Temporairement dans mon bureau. On n’est pas habitué au Théâtre Michel ! Alors on est en train de confectionner une tour qu’on mettra dans le hall à la vue des spectateurs.

Que représente pour vous ce spectacle, Le repas des fauves ?

mercredi 11 mai 2011

Trois questions à Julien Sibre, Molière 2011 du metteur en scène

Où avez-vous mis votre Molière ?
Dans ma cuisine, au dessus du garde-manger. Ça n’est pas très glamour mais pour l’instant il est là…

Que représente pour vous ce spectacle, Le repas des fauves ?
C’est un projet au long cours… Ça a commencé par une lecture il a y plus de 5 ans, mais déjà avec la même équipe, ce qui est vraiment satisfaisant. Il nous a fallu beaucoup de persévérance et de travail pour trouver un théâtre qui prenne le risque. Ça a été très compliqué et très long. Ce spectacle et ce Molière, c’est donc une prime à la persévérance, au travail et, aussi, un petit peu à la chance.

Un souvenir marquant des 25 dernières années de théâtre ?
Comme je l’ai dit à la cérémonie, je garde en mémoire le Hamlet mis en scène par Patrice Chéreau. Il a d’ailleurs eu le Molière du metteur en scène pour ce spectacle. J’avais 13 ou 14 ans et ça a été un choc théâtral. Je ne monterai jamais Hamlet, ça j’en suis sûr !

mardi 10 mai 2011

Trois questions à Georgia Scalliet, Molière 2011 du jeune talent

Où avez-vous mis votre Molière ?
(Rires) Il est chez moi. Je n’ai pas vraiment encore réfléchi…

Que représente pour vous ce spectacle, Les Trois Sœurs ?
Ca a été une grande aventure théâtrale, humainement et artistiquement. Tellement immense… Je ne sais pas comment le décrire…
Je n’avais jamais joué Tchekhov. Etre avec le grand lecteur qu’est Alain Françon ça m’a permis de me laisser totalement traverser. Le texte m’a bouleversée. C’est à l’épreuve du plateau, du travail, qu’il m’a traversée.

lundi 9 mai 2011

Trois questions à Guillaume Marquet, Molière 2011 du jeune talent

Où avez-vous mis votre Molière ?
Il est dans mon salon pour l’instant. Mais comme je travaille actuellement en Suisse, je suis parti le lendemain donc je n’ai pas vraiment eu le temps d’y penser. J’espère que tout le monde n’est pas en train de le toucher, de le balader… (rires).

Que représente pour vous ce spectacle, Le dindon ?
 Bien sûr, les Molières changent quelque chose. Ne serait-ce que vis-à-vis des autres membres du groupe. Le Dindon a eu plusieurs nominations et le fait que je sois le seul à avoir eu un Molière change les choses… Je suis très très content de l’avoir eu mais j’ai en même temps un sentiment humain de culpabilité.
Je sais aussi que parce qu’il y a eu un Molière, plein de gens vont venir voir le spectacle

vendredi 6 mai 2011

Trois questions à Peter Brook, Molière d'honneur et Molière du spectacle musical 2011

Comme à tous les lauréats, nous avons souhaité poser trois questions à Peter Brook qui a reçu cette année un Molière d'honneur et le Molière du spectacle musical pour "Une flûte enchantée". Nous avons eu le plaisir de recevoir une réponse très personnelle. La voici.



"Notre monde est construit de barrières et de couvercles.  Le monde du théâtre est comme un miroir où existent les mêmes blocages. Mais ce qui donne un sens au théâtre c'est sa capacité de soulever les couvercles et de révéler la richesse d’un monde souvent caché par des idées fixes et des préjugés.
J’ai commencé mon travail à Paris au Théâtre Antoine et à l’Athénée et je n’ai jamais compris ce snobisme artificiel et souvent prétentieux qui divise le théâtre public et le théâtre privé comme s’il y a des lieux privilégiés pour les intellectuels et d’autres lieux plutôt méprisés pour un public vulgaire. Tout cela exprime un des plus vicieux fléaux de notre société, le racisme, qui s’infiltre sournoisement dans toutes les formes. Mais un vrai théâtre vit sans définition et change tout le temps selon les besoins fluctuants du moment.
Les Molières sont une occasion de réunir dans la même salle, les formes les plus diverses et de saluer la qualité humaine qui parfois les illumine.
Les catégories de Prix ne sont que des outils pratiques. J’étais très content que Une Flûte Enchantée se trouve dans le même lit que Mamma Mia ! et je suis convaincu que Mozart aurait réagi avec un sourire. 
On me demande à quel endroit les Molières seront déposés ? Chez moi, il n’y aura jamais de place fixe. Le Prix pour Une Flûte Enchantée aura toujours sa place aux Bouffes du Nord où le producteur, le personnel, l’équipe technique, les artistes, les collaborateurs et le public sont inséparables. Les Bouffes n’est pas un théâtre d’état, ni un théâtre privé – il n’a pas de public fixe, il n’impose aucun style. Il s’adapte.
Dans notre toute première saison, avec le Festival d’Automne, nous avons présenté, côte à côte, une cérémonie des moines tibétains et une compagnie de rue d’Alger. Les Bouffes, sans problème et sans décor, est devenu un soir, un misérable coin de  Casbah et le lendemain, un temple harmonieux et vibrant. Il nous invite à faire pareil.
Un vrai théâtre, c’est une aire de jeu."

jeudi 5 mai 2011

Trois questions à Patrick Haudecoeur à propos de "Thé à la menthe ou t'es citron", Molière 2011 du spectacle comique

Patrick Haudecoeur, Danielle Navarro Haudecoeur  et Pascal Legros
Patrick Haudecoeur, co-auteur et metteur en scène du spectacle, répond à nos questions en y associant Danielle Navarro Haudecoeur, avec qui il a coécrit la pièce. 

Où avez-vous mis votre Molière ?
C’est le Théâtre Fontaine qui l’a gardé car pour les Molières « spectacles » c’est le théâtre qui récupère la statuette. Mais les producteurs ont décidé de nous en offrir un. Je ne sais pas encore où je vais le mettre… dans mon bureau…


Que représente pour vous ce spectacle, Thé à la menthe ou t’es citron ?
C’est ma première pièce, la première que nous ayons coécrite avec Danielle Navarro Haudecoeur en 1985.

mercredi 4 mai 2011

Trois questions à Michèle Nguyen, Molière 2011 du spectacle jeune public pour "Vy"

Où avez-vous mis votre Molière ?
Le Molière est sur la cheminée de mon bureau tout contre la photo de feu Herbert Rolland, directeur du Théâtre de la Vie à Bruxelles, où Vy a été créé en septembre 2010, deux mois après sa mort. C'est étrange parce que la première compagnie de théâtre qui est venue dans mon école, quand j'avais 14 ans, jouait Le médecin malgré lui. Cette compagnie était la sienne. C'était la première fois que je voyais du Molière. La dernière fois que j'en ai vu, c'était il y a 3 ans, au Théâtre de la Vie. C'était Don Juan mis en scène par Herbert Rolland... Je ne peux m'empêcher de voir, dans ce Molière que j'ai reçu, un clin d'œil céleste, car Herbert a été tout autant vital pour le Jeune public en Belgique que pour moi, dans ma vie. Il avait confiance en ma démarche. Il était fier de moi comme un père aurait pu l'être.

mardi 3 mai 2011

Trois questions à Guillaume Gallienne, Molière 2011 du comédien dans un second rôle

Où avez-vous mis votre Molière ? 

Dans ma bibliothèque, avec le premier, autour d’un miroir qui fait face à l’étagère où sont toutes les œuvres de Molière.


Que représente pour vous ce spectacle, Un fil à la patte ?
Au départ, j’étais furieux de ne pas jouer Bouzin. Quand j’ai appris que c’était Christian Hecq, je me suis incliné parce que je savais qu’il allait déchirer grave, qu’il était la bonne personne. Et puis j’ai appris que je jouais Chenneviette, et aussi Miss Betting. Pour Miss Betting, je savais qu’il ne trouvait personne. C’est un tout petit rôle féminin et il faut être bilingue. Une amie m’a dit « Mais c’est un rôle pour toi ». Alors j’ai pris mon téléphone, j’ai appelé Jérôme Deschamps : « Hallo Jéwome… Miss Betting on the phone ! ». Et j’avais le rôle.