Où avez-vous mis votre Molière ?
Le Molière est sur la cheminée de mon bureau tout contre la photo de feu Herbert Rolland, directeur du Théâtre de la Vie à Bruxelles, où Vy a été créé en septembre 2010, deux mois après sa mort. C'est étrange parce que la première compagnie de théâtre qui est venue dans mon école, quand j'avais 14 ans, jouait Le médecin malgré lui. Cette compagnie était la sienne. C'était la première fois que je voyais du Molière. La dernière fois que j'en ai vu, c'était il y a 3 ans, au Théâtre de la Vie. C'était Don Juan mis en scène par Herbert Rolland... Je ne peux m'empêcher de voir, dans ce Molière que j'ai reçu, un clin d'œil céleste, car Herbert a été tout autant vital pour le Jeune public en Belgique que pour moi, dans ma vie. Il avait confiance en ma démarche. Il était fier de moi comme un père aurait pu l'être.
Tous mes spectacles ont été accueillis dans son théâtre.
Que représente pour vous ce spectacle, Vy ?
Vy c'est avant tout une source de joie infinie. C'est un spectacle qui me transforme de l'intérieur. Il me fait grandir. Il me surprend par tout ce qu'il m'apporte de positif. J'avoue que pendant longtemps une de mes plus grandes peurs a été de me retrouver devant un public d'enfants. Vy me fait découvrir le bonheur d'être dérangée, de ne rien attendre sinon la rencontre avec un public vivant. C'est vrai qu'il y a des représentations « difficiles » mais il y en a aussi où je vole littéralement tant l'écoute face à moi est vibrante. Comme jamais.
Vy c'est un spectacle qui me dépoussière.
Un souvenir marquant des 25 dernières années de théâtre ?
Les Ephémères d'Ariane Mouchkine.
photo : Guirec Coadic
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